mercredi 30 avril 2008

Entretien avec Jean-Marie Mouchel, professeur à Jussieu

Dans un entretien pour Le Figaro, Jean-Marie Mouchel, professeur spécialiste de l'eau à l'Université de Jussieu, a confié ses inquiétudes sur le fait que de nombreux médicaments polluent régulièrement les eaux des rivières.
Certaines molécules contenues dans ces médicaments et difficiles à éliminer, produisent des effets sur les poissons, et les scientifiques « constatent beaucoup d'altération génétique.»

Sécheresses dans le futur, selon l'université de Santa Barbara

Un professeur émérite en anthropologie à l’Université de Santa Barbara, Brian Fagan, a écrit un article parut dans le Los Angeles Times qui compare les situations actuelles de sécheresses au niveau planétaire avec celles du passé en concluant que « bien que les sécheresses d’aujourd’hui soient minimes comparées à celles d’il y a mille ans, le futur est vraiment effrayant.» Il estime ainsi que « notre atout le plus grand n'est pas nécessairement notre technologie, mais notre opportunisme et notre capacité infinie à nous adapter aux circonstances. Nous devons apprendre de l'histoire des grandes sécheresses et commencer à nous concevoir comme des associés du monde naturel changeant, plutôt que comme les maîtres potentiels de celui-ci.»

13 stations de dessalement de l'eau de mer

Le gouvernement devrait inaugurer treize stations de dessalement de l'eau de mer ainsi que treize barrages d'ici 2011. Le projet serait financé par l’argent du pétrole.
En plus des grands travaux prévus, le gouvernement a lancé une vaste politique d'optimisation des ressources en eau, avec la réparation des réseaux d'alimentation en eau potable dans une douzaine de ville ainsi que la réalisation de réseaux d'assainissement et de stations de traitements des eaux usées.

Un lac disparaît...

Dans la région d’Aysen, dans la nuit du 7 avril 2008, le lac Cachet 2 s’est entièrement vidé des 200 millions de mètres cubes d’eau qui le constituait, et ce en moins de 12 heures. Seul persiste aujourd’hui un trou béant de 80 mètres de fond.
Andres Rivera, glaciologue, appelé sur place explique ce phénomène. « Ce phénomène naturel se nomme "Glacial lake Outburst Flood". Cet été, le pays a connu des records de chaleur. La Patagonie n'y a pas échappé ». Ainsi, les hautes températures ont provoqué la fonte des glaciers. « Le lac Cachet 2 s'est alors rempli, a tel point qu'il a fini par faire flotter en partie le glacier de 333 km². L'eau du lac a alors fui à travers le tunnel formé entre la glace et la roche sur plus de 8km.»

mardi 29 avril 2008

Les bassins de Ruhuna au Sri Lanka

Le site de l’Unesco met en ligne des informations extraites du 1er rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeurs des ressources en eau « L'eau pour les hommes, l'eau pour la vie » (2003), et de l'étude de cas sur « les bassins de Ruhuna », qui couvrent 8% de la masse terrestre du Sri Lanka.
Les caractéristiques hydrologiques des bassins y sont développées : les pluies de mousson contribuent pour une part importante de la pluviométrie annuelle, l'approvisionnement annuel en eau de surface par habitant est estimé à 2291 m3 et les ressources en eau dans les bassins sont très réglementées pour soutenir la production d'hydroélectricité et l'irrigation.

Forum européen de l'eau au Parlement européen : lutter contre les pénuries d'eau

Lors d’une conférence organisée par le Forum européen de l’eau au Parlement européen le 16 avril, les experts et les responsables politiques ont exprimé la nécessité de trouver des solutions rapides pour lutter contre les pénuries d’eau.
Andrea Tilche, chef de l’unité « Gestion et qualité de l’eau » à la direction générale de la Commission européenne, a affirmé que l’UE cherchait à s’attaquer au problème par le biais de politiques de tarification de l’eau notamment par le projet « Aquamoney » qui réunit seize instituts de recherche.

Francesca McCann : Croissance du secteur de l'eau

Un article publié dans Le Temps du 25 avril 2008 se consacre aux opportunités du marché de l’eau à partir d’une analyse de Francesca McCann, l'un des quatre seuls analystes du domaine à Wall Street qui suit le secteur depuis cinq ans pour Stanford.
C'est un marché dont les revenus annuels atteignent 320 à 380 milliards de francs suisses dans le monde et qui croît de 5% par an. L’analyste souligne que des multinationales comme General Electric, Veolia, Siemens ou Suez « paient très cher la volonté de se renforcer dans certains créneaux, jusqu'à 30 fois le bénéfice d'exploitation avant amortissements », tout en maintenant des valeurs positives dans diverses spécialités, notamment le traitement de l'eau à des fins industrielles, le recyclage, le secteur des infrastructures liées à l'eau, ou des spécialités plus pointues comme la désalinisation, l'irrigation ou le négoce de droits de propriété, qui vont demeurer en forte croissance « pour au moins dix ans.»

Partenariat entre l'Onema et le Cemagref sur la gestion des eaux continentales de surface

Dans un communiqué commun, l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) et l’Institut de recherche sur la gestion durable des eaux et des territoires (Cemagref) ont annoncé le 23 avril dernier qu’ils venaient de signer une convention de partenariat sur la gestion des eaux continentales de surface pour les années 2008 à 2010.
Evaluation de la qualité des eaux, devenir des toxiques dans les plans et cours d'eau, effets du changement climatique sur la disponibilité en eau et sur la biodiversité, restauration des milieux et des espèces, amélioration des performances des services d'eau et d'assainissement, sont quelques uns des thèmes que traiteront ensemble les deux organismes.

lundi 28 avril 2008

De la charité à l’autonomie : le micro crédit selon Muhammed Yunus

Ces dernières semaines, les mauvaises nouvelles sur le front du développement des pays pauvres ne font que s’accumuler et ont fait dire à certain responsables onusiens que les Objectifs du millénaire en matière de développement ne seraient pas atteints. Au-delà de la crise alimentaire actuelle, de nombreux freins expliquent ce retard. Notamment, la question financière est bien souvent évoquée, avec le problème de l’accès aux capitaux dans les pays les plus démunis. Parmi les pistes susceptibles d’entretenir un peu d’espoir, le micro-crédit est fréquemment cité comme un atout important. A condition de comprendre sa philosophie sous-jacente.

A l’origine du concept se trouve la Grameen Bank (http://www.grameen-info.org/), fondée en 1983 et « inventrice » du micro-crédit. Si bien qu’elle a reçue, avec son fondateur Muhammed Yunus, le prix Nobel de la paix en 2006. Comment expliquer le succès d’une telle entreprise, ayant pour objectif de mettre la finance au service des plus pauvres ? Le premier élément de réponse résulte dans la personnalité de Muhammed Yunus, « le banquier des pauvres ». Né en 1940 à Bathua, dans l’actuel Bangladesh, il obtient un diplôme en économie, devient professeur puis entrepreneur et part étudier aux Etats-Unis, d’où il revient en 1972, après la déclaration d’indépendance. Il travaille alors à l’Université de Chittagong, en milieu rural. Choqué par la terrible famine de 1974, il réalise que nombre des problèmes rencontrés par les plus démunis viennent d’un manque d’accès aux capitaux. Il propose alors, sur ses finances personnelles, des « micro-prêts » qui s’avèrent améliorer significativement la situation matérielle des bénéficiaires. Sur cette base, et depuis sa création, la Grameen Bank (« banque des villages ») a accordé pour 5,72 milliards de dollars de prêts, dispose de près de 1400 succursales et travaille dans plus de 50 000 villages à travers le monde.

Depuis, Muhammed Yunus a souhaité donner un essor plus important à son système, et a signé des partenariats significatifs avec de grandes entreprises prêtes à lui accorder leur soutien. Ainsi, a-t-il créé en 2006, avec Danone, la Grameen Danone Foods, qui donne accès, à bas prix, à des yaourts nutritionnels pour les enfants. Il a également mis en place, en février 2008, la Fondation Grameen Crédit Agricole pour la microfinance. Plus récemment encore, le 31 mars 20081, il a fondé avec Veolia la Grameen-Veolia Water Ltd afin de fournir de l’eau potable aux populations les plus pauvres du Bangladesh.2 Ce dernier projet est exemplaire de la philosophie de M. Yunus, qui souhaite allier l’expertise technique des sociétés les plus en pointe à son savoir faire (souvent très local) en matière sociale. Ainsi, l’engagement pris par Veolia a été placé sur le long terme avec la mise en place d’usines de production et de traitement de l’eau dans des zones déshéritées du Bangladesh. Ce que M. Yunus a résumé de la sorte : « l’économie doit s’adapter aux besoins des pauvres et doit tout d’abord répondre à leurs besoins fondamentaux, comme le besoin en eau potable. C’est la vocation de la Grameen-Veolia Water Ltd. et j’attends beaucoup de ce partenariat ».

Etonnamment, la Grameen pratique les même taux d’intérêts que les crédits classiques, et c’est précisément cela qui constitue le « Social business » (www.newzy.fr/developpement-durable/social-business-vers-un-nouveau-capitalisme.html ) comme le définit Muhammed Yunus : responsabiliser les populations, mettre en place un système autonome, pérenne, et économiquement indépendant de toute donation. L’antithèse de la charité. Concrètement, de petites sommes sont prêtées à cinq personnes responsables les unes des autres, pour le remboursement comme pour l’utilisation de l’argent, et qui ne peuvent contracter de nouveaux prêts que si tout le groupe à remboursé : « Ce n'est pas l'argent qui sauve, mais la confiance, la solidarité et la fraternité ». Cette maxime de Muhammed Yunus résume bien sa politique : un prêt à vocation d’intérêt collectif garanti par un contrôle social. Par ailleurs, la banque prône un ensemble de valeurs éthiques et morales, récapitulées sous le terme de « Décisions », et dont la maxime est la suivante : Discipline, Unité, Courage et Travail.
Certes, le recours pressant au contrôle social, ainsi que l’aspect rudimentaire des préceptes moraux inculqués nous paraissent renvoyer à un paternalisme quelque peu éculé. Pourtant, si le refus de l’assistanat économique, additionné à une forme de paternalisme social peuvent heurter les observateurs occidentaux que nous sommes, il semble bien que ce soit de ce paradoxe que le système tire sa force. En effet, la contrepartie de la pression sociale exercée sur les emprunteurs est un taux de remboursement de près de 99 % (de quoi faire pâlir de jalousie les banquiers des pays riches). En instaurant un tel niveau de confiance entre le prêteur et ses débiteurs, la Grameen a réussi un tour de force collatéral : réintégrer les femmes (traditionnellement exclues du système bancaire dans les pays pauvres) dans la vie économique. Aujourd’hui, 96 % des usagers de la Grameen sont d’ailleurs des femmes.

dimanche 27 avril 2008

Moissac va construire une usine d’eau d’ici 2010

Selon le maire, il y a au moins trois raisons : risque d’assèchement des nappes phréatiques, risque de pollution, accroissement de la population.
Selon La Dépêche, « pour l'heure, une étude est lancée pour savoir si ce projet qui coûterait environ 4 millions d'€ sera réalisé directement par la mairie ou par une entreprise privée ».

Des experts méditerranéens à Alger du 19 au 22 mai pour comprendre comment la Chimie a découvert l’eau

Pour les philosophes grecs, l’eau était un élément comme les autres, jusqu’à l’avènement de Lavoisier.
En 1782, Lavoisier obtient de l’eau grâce à la combustion d’hydrogène en présence d’oxygène. Il observa que leur poids total était sensiblement égal à celui de l’eau. Il proposa alors d’appeler l’air inflammable hydrogène, c’est-à-dire formateur d’eau. « Il est difficile de ne pas reconnaître, écrivait-il, que dans cette expérience de l’eau est produite artificiellement sans qu’elle préexiste. » En passant de la vapeur d’eau sur le fer incandescent, Lavoisier et J.-B. Meusnier (1755-1783) observent que l’eau se décompose en hydrogène et en oxygène. Ils recueillent ces deux gaz dans deux gazomètres différents. Puis dans un ballon de verre, les deux gaz sont réunis et enflammés à l’aide d’une étincelle électrique. Il constate que de l’eau est reformée. « Dans cette expérience, concluait-il, l’eau est donc décomposée en deux substances distinctes. L’eau n’est plus du tout un corps simple, et il est impropre de la considérer comme un élément, contrairement à ce que l’on pense depuis toujours. » C’est en février 1785, qu’il réalise dans une même expérience l’analyse puis la synthèse de l’eau. Devant la foule présente, son analyse dure trois jours.

Source : http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=92728

samedi 26 avril 2008

L’agriculture marocaine se modernise face au déficit hydrique

Selon un site internet d’Agadir, la compétitivité limitée des produits marocains, le faible rendement des exploitations céréalières et le déficit hydrique qui se fait durement ressentir obligent les officiels à tirer la sonnette d’alarme. A titre d’exemple, le déficit hydrique de la région Souss-Massa-Draâ est de l’ordre de 260 millions de mètres cubes avec une nappe phréatique sujette à un rabattement très inquiétant.
Au programme :
Atelier sur le recyclage des eaux non conventionnelles :
Une rencontre sous le signe du partage et de l’échange d’expérience et d’expertise dans le domaine de la gestion de l’eau se tiendra du 28 Avril au 1er Mai 2008, sous l’égide de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, en collaboration avec l’Union Européenne.

Le Salon International de l’Agriculture au Maroc :
Le SIAM (du 23 au 28 Avril) est une vitrine qui expose aux 25 pays présents et aux 400.000 visiteurs attendus les atouts du Maroc en terme d’investissement et d’opportunités.

Le “Plan Maroc Vert” de M. Akhennouch
Le plan touchera les deux classes d’exploitants en soutenant les plus petits (proposer des formations, les aider à se diversifier et lancer plusieurs centaines de projets sociaux dans les campagnes), et en orientant les investissements des plus grands pour leur assurer un développement durable.
Même la gestion de l’eau y passera, avec un projet de privatisation que Nareva, filiale de l’ONA, semble la plus proche d’empocher. Elle devra en contrepartie honorer ses engagements et effectuer plusieurs ouvrages et installations qui garantiront une distribution qui correspond le mieux aux besoins des différentes régions du Royaume.
Source : http://www.agadir-souss.com/2008/04/25/agriculture-marocaine-releve-defi-de-la-modernisation/

mercredi 23 avril 2008

L’eau, la Chine et le Tibet

Le Tibet est un territoire stratégique pour la Chine pour de nombreuses raisons, dont l’eau. On sait que la Chine connaît un important stress hydrique. Un bloggeur souligne l’importance de l’enjeu de l’eau dans la crise actuelle.

mercredi 16 avril 2008

Gestion de l'eau : Cholet s'interroge

A Cholet, Gilles Bourdouleix, député-maire et président de la Communauté d’Agglomération de Cholet (CAC), souhaite se donner le temps de la réflexion « dans la sérénité » concernant la gestion de l’eau mais réfute les arguments selon lesquels une gestion directe permettrait de faire payer l’eau à prix coûtant. Il compare ainsi Cholet et Saumur (en gestion directe) : « Entre 2006 et 2008, le prix de l’eau a augmenté de 4,5% à Cholet, de 13,18% à Saumur » en raison des coûts de l’assainissement.

mardi 15 avril 2008

Pollution pharmaceutique

Aux Etats-Unis, l’Association Américaine des Métiers de l’Eau (AWWA) revient sur le problème de la présence de produits pharmaceutiques dans l’eau potable, qui a été révélée, il y a quelques semaines, par l’Associated Press. L’AWWA s’appuie sur le témoignage du Directeur de projets de l’Autorité des Eaux du Nevada du Sud, Mr Shane Snyder, qui avance lors d’une sous-commission sénatoriale, qu’il « ne suffisait pas de détecter des produits pharmaceutiques dans l’eau potable, encore faut-il que les scientifiques établissent à quel niveau la concentration en ces produits est dangereuse pour la santé. »
Ainsi, l’association demande à ce que « le budget de l’Agence pour la protection environnementale (EPA) destiné au financement des recherches sur les effets de cette eau sur la santé, soit l’équivalent de celui consacré au financement des recherches sur la pollution de l’air.»

lundi 14 avril 2008

Au Maroc, développement d’un système de bornes fontaines automatiques à forfait prépayé « Saqayti »

A travers cette initiative, le groupe souhaite contribuer à la préservation des ressources naturelles en eau potable, lutter contre les gaspillages et permettre aux communes de rationaliser leurs consommations en cette ressource, tout en optimisant leurs budgets.

Après le lancement réussi d’un site pilote à Témara et des périodes de test concluantes, le système de bornes fontaines automatiques à forfait prépayé « Saqayti » développé par les équipes de Veolia Environnement Maroc, sera généralisé au sein des différentes communes du périmètre d’activité du groupe, dans les régions de Rabat, Salé, Tanger et Tétouan.

Ces bornes fontaines automatiques à forfait prépayé permettent une meilleure rationalisation des consommations d’eau potable des communes.
Source : http://www.lereporter.ma/article.php3?id_article=6245

Le "bon" tarif de l'eau ?

The Wall Street Journal publie un article sur l’épuisement des ressources alimentaires et naturelles parallèlement à la croissance mondiale où sont analysés les propos du prix Nobel nord-américain Joseph E. Stiglitz qui manifeste son inquiétude quant à l’approvisionnement « gratuit » d’une ressource telle que l’eau tout en relevant la difficulté d’établir un cadre de tarification.
James Brander, économiste à l'Université de la Colombie-Britannique et expert de l'île de Pâques souligne à ce sujet qu’il s’agit « [d’]examiner sérieusement les données et nous demander, à la lumière de ce que nous consommons et de ce que nous connaissons sur les stimulants économiques et les signaux des prix, ce qui est vraiment plausible ».

samedi 12 avril 2008

La démocratie participative au service de l'eau en France

Les Agences de l’eau appellent le public à répondre à un questionnaire, diffusé dans tous les foyers du 19 mai au 6 juin 2008, afin qu’il donne son avis et propose des solutions pour la qualité de l’eau de sept bassins hydrographiques français.
Il s’agit des bassins Adour-Garonne, Artois Picardie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée et Seine-Normandie.

Prix de l'eau en Allemagne : difficultés méthodologiques importantes

En Allemagne, selon l’union des entreprises communales (VKU) et les résultats de la mission confiée à l’Institut pour l’infrastructure et le management des ressources de l’université de Leipzig, les frais dans le domaine de l’approvisionnement en eau oscillent tellement d’une région à l’autre qu’une comparaison des prix de l’eau potable ne peut être établie.

jeudi 10 avril 2008

Tensions sur l'eau à Las Vegas

A Las Vegas, aux Etats-Unis, l’eau est sur le point de manquer. Le Colorado connaît une sécheresse depuis 8 ans car la neige des montagnes rocheuses s'évapore au lieu d'alimenter le fleuve Colorado. Les autorités ont mis en place des mesures drastiques afin d’économiser l’eau et cherchent des solutions pour résoudre le problème mais elles n’en ont à ce jour pas encore trouvé de satisfaisantes.
La ville étudie toutes les solutions pour remédier au problème du manque d’eau notamment par la mise en place d’une nouvelle police, les « flics de l’eau », chargée de « traquer les fuites et autres gaspillages dans les rues de la ville ». Il s’agit d’inciter les habitants à « surveiller de près leur installation » car « à l’inverse du niveau de l’eau, la population continue quant à elle de croître au rythme de 8 000 nouveaux arrivants par mois.»
Dans son édition du 10 avril, le journal Le Monde consacre un article sur les pénuries d’eau à venir à Las Vegas dont l’approvisionnement dans le lac Mead, à une cinquantaine de kilomètres de la ville, devient de plus en plus difficile à cause de la sècheresse.« Aujourd’hui le providentiel c hâteau d'eau est à moitié vide. A ce rythme, l'une des deux conduites qui approvisionnent la ville sera bientôt inutilisable : son entrée va se retrouver au-dessus de la surface du lac en 2010. » Selon la directrice de la Southern Nevada Water Authority (SNWA), Patricia Mulroy, « en ce qui concerne le changement climatique, Las Vegas est dans l'œil du cyclone. Pouvons-nous garantir qu'il n'y aura pas de pénurie dans les années qui viennent ? Non. Personne n'avait prévu la sécheresse que nous connaissons. Nous devons nous préparer au pire […]. Aucune métropole n'a jamais arrêté volontairement son développement […]. Nous pouvons seulement contrôler le mode de croissance, qui doit être plus économe en eau et en espace. […]Ce qui nous arrive va arriver très vite à d'autres. »

Succès du PEPA au Sénégal

La région de Louga, au Sénégal, a atteint un taux d'accès à l’eau de 70% sur un objectif planifié à l'horizon 2015 de 82%, grâce au Programme d'eau potable et d'assainissement du millénaire (PEPAM) actuellement en cours dans la région, a annoncé la chargée de communication du programme, Awa Thiam Ngom.

mercredi 9 avril 2008

Perception du risque d'innondation

La publication du 4 pages de L’Institut français de l’environnement (Ifen) (numéro 123), livre les résultats d’une enquête « visant à analyser le sentiment d’exposition des Français au risque d’inondation » et révèle qu’un Français sur cinq déclare être exposé aux inondations là où il réside.
« Une large majorité des individus qui se sentent exposés habite effectivement dans une commune soumise à un risque d’inondation. 46% des communes sont concernées par ce risque. Une part seulement des habitants de ces communes réside en zone inondable, ils représentent 8% de la population française. » L’enquête indique que le sentiment d’exposition au risque d’inondation « dépend avant tout de la situation de la commune de résidence. »

lundi 7 avril 2008

Polémique sur l'approvisionnement en eau de la Catalogne

En Espagne, les solutions proposées pour pallier la pénurie d’eau en Catalogne suscitent la polémique.
Le gouvernement Zapatero, ainsi que les socialistes qui dirigent l’Aragon, refusent la proposition des socialistes au pouvoir en Catalogne de récupérer de l’eau d’un affluent de l’Ebre. Les catalans accusent les aragonais de vouloir garder leurs réserves d’eau afin d’alimenter leur projet de «Las Vegas européen» en plein désert. Enfin, le projet d’approvisionnement de Barcelone en eau par bateaux citernes depuis Marseille et Tarragone est vivement critiqué car très couteux.

dimanche 6 avril 2008

La dépollution au programme

A Paris, au Salon des professionnels des technologies de production qui a eu lieu du 31 mars au 4 avril derniers, étaient présentes les six agences de l’eau. Elles proposaient diverses informations sur la dépollution des rejets ainsi qu’une conférence intitulée « Quand les toxiques se jettent à l’eau»

jeudi 3 avril 2008

Manifestations pour l'eau en Iran

En Iran, les Forces de sécurité de l’Etat (FSE) ont ouvert le feu sur plus d’un millier de manifestants de la province de Djozjan (sud de l'Iran) qui protestaient contre la pénurie d'eau le 30 mars, se plaignant de « ne pas avoir d’eau potable et que les autorités ne font rien pour.»
« Alors que le régime dépense des milliards de dollars de revenus pétroliers pour son projet d'armes nucléaires et son exportation du terrorisme et de l'intégrisme, la population en Iran est dépourvue de ses besoins les plus élémentaires comme de l'eau potable ; la réponse du régime a été du gaz lacrymogène et des balles.»

Eau du robinet versus eau en bouteille

En France, un sondage réalisé par le Centre d’information sur l’eau (C.I.Eau) montre un écart croissant entre la consommation d’eau du robinet et celle d’eau en bouteille. Ainsi, 67% des Français déclarent consommer de l’eau du robinet au moins une fois par semaine (ils étaient également 67% en 2007), contre 56% pour l’eau en bouteille (alors qu’ils étaient 60% en 2007). La tendance a commencé à s’inverser l’an dernier, où pour la première fois depuis 1999, la consommation déclarée d’eau du robinet a dépassé celle de l’eau plate en bouteille.

L'eau verte

Dans un article paru le 1er avril dans le bulletin Trends in Ecology and Evolution, monsieur Gordon, du Centre de résilience et de l'Institut d'environnement de Stockholm, Garry Peterson et Elena Bennett, de l'Université McGill, soutiennent que la gestion de l'eau à l'échelle planétaire s'est trop concentrée sur la composante « eau bleue » du cycle hydrologique et qu'elle néglige les modifications invisibles très importantes que l'humanité a fait subir à ce qu'on appelle l'« eau verte.»
« L'eau bleue est la partie du cycle que nous pouvons voir, comme les ruisseaux et les rivières », explique Mme Gordon. « Elle s'oppose à l'eau verte, qui est l'humidité contenue dans le sol ou l'évapotranspiration des plantes, que l'agriculture peut influencer de façon considérable.»

mercredi 2 avril 2008

Coca contesté en INde

En Inde, dans le district de Palakkad, des groupes de protestation et des organisations de gauche sont en lutte contre les deux multinationales Coca-Cola et Pepsi et leurs unités de mise en bouteille de leurs boissons, leur reprochant d’épuiser et de polluer les ressources de la nappe phréatique au détriment des habitants de cette zone asséchée.

Calculer l'eu "virtuelle"

En Suède, le lauréat du Prix de l’Eau de Stockholm a été nommé : c’est le professeur John Anthony Allan, du King’s College de Londres et de l’Institut des Etudes Orientales et Africaines qui a été récompensé pour l’ensemble de ses travaux et pour la création du concept d’ « eau virtuelle ».
Ce dernier permet de penser le fait que derrière la consommation d’un bien, comme par exemple une tasse de café, la consommation en eau « réelle » qu’a impliqué sa production est bien plus importante. Ainsi, d’après ce modèle, il est possible d’affirmer qu’un Américain consomme autour de 6800 litres d’ « eau virtuelle » chaque jour, soit plus du triple de la consommation virtuelle en eau d’un Chinois.

Gérer efficacement l'eau

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a affirmé le 17 mars que la communauté internationale se devait de créer de nouvelles stratégies dans l’utilisation « efficace » de l’eau, de manière à prévenir les futurs conflits liés aux pénuries d’eau dans le monde.1
Celui-ci voit dans les entreprises privées « une partie de la solution aux problèmes », notamment dans la mesure où une vingtaine de sociétés ont approuvé son « CEO Water Mandate », lancé en 2007 pour promouvoir les pratiques d’une meilleure gestion de la chaine d’approvisionnement, d’une meilleure transparence dans la politique publique, l'engagement communautaire et l'action collective. Cependant, il souligne que la croissance démographique et le réchauffement climatique risquent de compliquer l’accès à l’eau.

Appel du PFE

Le Partenariat Français pour l’Eau (PFE), un forum d’échanges et de réflexion sur la gouvernance et la gestion des ressources en eau, sur l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous, qui fédère la participation des acteurs français de l’eau lors des principales conférences internationales, lance un appel à toutes les associations qui s’intéressent à l’eau afin qu’elles le rejoignent.

mardi 1 avril 2008

"Le rêve de l'eau"

A Nantes, dans le cadre du 18ème Festival du film espagnol, Albert Solé a présenté son film documentaire, Le rêve de l’eau : à la recherche de l’or bleu, destiné à sensibiliser un large public à la question cruciale de l’accès à l’eau potable et de la répartition des ressources hydriques sur la planète.
Commandé par l’Exposition internationale de Saragosse 2008, il rappelle dans des termes clairs que l’eau est depuis toujours un enjeu politique et stratégique mais également sanitaire et écologique de première importance.